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Dans les années 70, Robert Hainard écrivait : "J'irai jusqu'à penser que cet amour désintéressé de la nature est le plus beau fruit de la civilisation technique, puisqu'il mesure notre délivrance des besoins immédiats. La reconstitution de la faune primitive est donc parfaitement moderne et progressiste."
Le réseau hydrographique est très développé en France : 500 000 kilomètres de cours d'eau, soit 1 kilomètre de cours d'eau environ par kilomètre carré de territoire.
On lit parfois que la France protège 25 à 30% de son territoire mais c'est en comptant les parcs naturels régionaux, qui n'établissent que des chartes de bonne conduite sans protection concrète sur le terrain.
En 1967 à la création du Parc National des Pyrénées, il y avait 1200 isards sur 45 707 hectares. En 1997, on en comptait 5400. Idem en 2015, la densité naturelle étant atteinte.
Plus la forêt vieillit plus elle est encombrée d'arbres morts et de troncs pourrissants et plus elle est riche et accueillante. Car une bonne partie de la biodiversité forestière est plus ou moins directement liée aux mille et une cachettes qu'offrent les vieux arbres.
La superficie de la forêt en France est de 15 795 914 hectares.
En seulement cinquante ans, on observe une renaturation intéressante avec un volume de bois mort qui commence à être suffisant pour permettre le retour des premiers coléoptères saproxyliques.
A terme, il ne devrait y avoir en France que deux sortes de forêts : les forêts naturelles laissées en libre évolution et les forêts exploitées de manière écologique.
Une étude de la WWF montre que 95% des forêts alluviales d'Europe occidentale ont disparu.
La Compagnie nationale du Rhône a donc construit entre le lac Léman et la Méditerranée d'immenses digues et 19 grands barrages produisant 3000 mégawatts, l'équivalent de trois manches nucléaires.
C'est au cours des années 1970 que les premières rivières ont atteints le triste seuil de 1 milligramme de nitrate/litre.
Il existe deux manières complémentaires de réduire l'empoisonnement massif des rivières par l'agriculture moderne :
-diminuer drastiquement l'emploi de ces produits par des décisions politiques nationales et européennes assorties d'aides à la reconversion à l'agriculture biologique,
-laisse les arbres faire leur travail.
Une bande de forêt alluviale de 10 à 20 mètres de large le long d'un cours d'eau supprime 100% des nitrates et phosphates de l'eau infiltrée en profondeur ou, dans l'autre sens, filtre l'eau qui coule le long des pentes vers la rivière.
Les fleuves apportent bien plus que de l'eau à la mer. Ils charrient des sels minéraux (une fois piégés dans les océans, ils sont la cause de leur salinité).
Ce n'est pas le déclin de l'élevage qui cause du tort aux vautours, ce sont les barrages qui empêchent les aloses et les lamproies de rejoindre leurs frayères.